ARCHIVES PERSONNELLES
Quand la matière se fait mémoire
EXPOSITION DU 01/06 AU 24/06
À l’occasion du programme Hors les Murs de Révélations, Biennale Internationale Métiers d’Art et Création, organisée par Ateliers d'Art de France, dont la 6e édition se tient du 7 au 11 juin au Grand Palais Ephémère
et met à l’honneur le Québec, la galerie Collection a le plaisir d’ouvrir ses portes à l’Amérique du Nord
pour une exposition exceptionnelle : 
Archives Personnelles.
L’œuvre se fait archive lorsque le processus de transformation de la matière s’imprègne de l’individualité de l’artiste. Sous le commissariat de Marie-Eve G. Castonguay, Archives personnelles raconte le passé, le présent et le futur de cinq créatrices du Québec, de l’Ontario, du Manitoba et de la Nouvelle-Écosse qui, dans l’étroite relation qu’elles entretiennent avec la matière, laissent traces de leurs gestes mais aussi de leur présence,
leurs souvenirs et de leurs réflexions.
Tina Marais - textile, médiums mixtes
Marissa Y. Alexander – céramique
Helen Liene Dreifelds – textile, métal (aluminium)
Amber Zuber – porcelaine, grès
Katherine Boyer – billes de verre, bois.
Ouverture exceptionnelle de la galerie Collection les dimanches 4, 11, 18 juin de 11h à 13h et de 14h à 19h.
Dans une démarche intuitive, la céramiste Amber Zuber entretient une relation de collaboration dynamique avec l'argile, matière fondamentale à sa pratique. Et si l’immédiateté guide son geste, l’œuvre finale fige pour l’éternité une émotion que les mots ne pourraient traduire. À travers une série de plis, de torsions et d’extensions, Amber repousse les limites de l’argile et y imprègne les traces des mouvements de son corps.​​​​​​​
Marissa Y. Alexander, elle, façonne l’argile pour traduire visuellement ses réflexions sur la vie quotidienne et envisager l'idéal au milieu de la réalité contemporaine. Au fil du lent processus de travail de l’argile en colombins, l’artiste laisse ses pensées et ses souvenirs en mutation s’entremêler et s’égarer, et c’est à travers la plasticité de la matière et du temps qui passe qu’elle transpose ses souvenirs fugaces dans ses œuvres. Le point de départ et celui d’arrivée sont parfois désalignés, et c’est la trajectoire entre ces deux points qui détermine l’œuvre.​​​​​​​
C’est à travers le tissu que l’artiste textile et visuelle Tina Marais s’exprime. Elle s’intéresse à la trajectoire des objets, qui s’entremêle avec le tracé des frontières. Elle immortalise leur croisement dans des œuvres textile finement construites, qui prennent l’allure de cartographies complexes. La matière devient métaphore pour les trajectoires humaines et la migration.
Par l'assemblage, la superposition et le placement dans l'espace du textile, Helen Liene Dreifelds propose aussi une réflexion sur l’expérience diasporique en employant des éléments de la culture lettone dont elle est elle-même issue. En juxtaposant symboles, images et matières, elle questionne la perméabilité des pratiques culturelles et s’intéresse à leur résistance et résilience, ainsi qu’à leur fluidité.
Artiste pluridisciplinaire, Katherine Boyer s’intéresse aux notions d’identité et explore notamment sa propre mixité culturelle. À travers ses œuvres, elle expose diverses dichotomies identitaires, de formes et de matières, en employant des procédés d’assemblage typiques des cultures autochtones, comme le perlage de billes de verre, savoir-faire emblématique des premiers peuples d’Amérique, et les techniques de construction en bois typiques des habitations métisses.
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